Lettres à Mac Avoy et Conversations



Eugène Ionesco - ( Mac Avoy « Le plus clair de mon temps » Mémoires - 1988 )
« A l’idée de son portrait Eugène Ionesco est réticent, il regimbe, il a peur que ce double le tue… »

Hervé Bazin – Conversations avec Mac Avoy
« Le dialogue sert à ouvrir des fenêtres dans le texte… »
« Nos personnages sont ce que nous avons été, revus par ce que nous aurions voulu être »
( dessin préparatoire au portrait - 1987)

L’impératrice d’Iran – Commentaire à propos de son portrait
« Sereine. Voilà mon expression, sereine. Ni obsédée par mes problèmes, ni niaisement satisfaite de mon destin, je pense très sincèrement que je ne pouvais laisser de moi une image qui inspire plus de sympathie
( dessin préparatoire au portrait - 1973)

Paul Fort - 1958 - lettre à Mac Avoy
« Lorsqu’un poète achète du terrain, c’est pour y cultiver des nuages »

Romaine Brooks - 1960
A propos de ce dessin :
« je suis très contente, on voit que j’ai gagné » (Romaine Brooks)
» Quelle amertume et quelle loyauté » (Nathalie Barnay)

Arthur Rubinstein - 1975 - lettre à Mac Avoy
« Vous savez que nous sommes des vampire et même des escrocs ! Nous nous nourissons du sang de Chopin, du divin Mozart, de Schubert morts jeunes, et nous amassons des Fortunes qu’ils n’ont jamais possédées, nous jetons leur génie à la tête de publics enthousiastes »

Marcel Jouhandeau - 1958 - lettre à Mac Avoy
« Rien n’est plus difficile que de s’inscrire dans le monde quand on ne lui ressemble pas, d’accorder sa différence au comportement général. On entre dans la vie avec toutes les préventions du troupeau contre cela même qu’on apporte d’essentiel. Il faut s’admettre et se supporter dans la mesure où l’on naît, disons incomparable. Ce n’est que peu à peu que l’exception prend conscience d’elle-même et puis de ses droits, de ses devoirs et de sa dignité ».
( dessin réalisé en 1957)

Andre Gide - 1949 – Conversations et lettre à Mac Avoy
« Si je puis émettre un souhait, je vous demanderais cher Mac Avoy, je vous demanderais de manière pressante de faire en sorte que je demeure irrésolu. C’est ce que j’ai d’indécis qui est le meilleur de moi-même ». ( conversations)
« On ne saurait en vouloir davantage que vous à la spontanéité » lettre 30 sept 1949
( dessin préparatoire au portrait - 1948)

Marie Noël - 1963 - lettre à Mac Avoy
Du portrait de Marie Noël, Ionesco dit :
« c’est une annonciation, où la vierge Marie a attendu jusque dans la vieillesse l’Enfant divin qui n’est jamais venu »
« Le silence est ma matière première »
« J’aime que votre œuvre vous tourmente ; que vaudrions nous, vous, moi, sans ce tourment là ?
Mais il faut vous dire que, pour la postérité, ce jugement inexploré, avant d’être moi, cette toile sera vous, vos violences, votre vérité passionnée ».
( dessin - 1963)

François Mauriac - 1958 - lettre à Mac Avoy
« Bien cher ami, tous les témoignages que je reçois touchant votre portrait sont très flatteurs pour vous… mon admiration personnelle, vous la connaissez ; il est évident que le modèle que je suis n’est peut-être pas tout à fait d’accord avec l’expression tragique de ce portrait, c’est une interprétation de l’écrivain que je suis… » 7 novembre 1958
( dessin préparatoire au portrait - 1948)

Maurice Béjart – ( Mac Avoy « Le plus clair de mon temps » Mémoires - 1988 )
« Le voici surtendu, mais maître de sa patience. Il indique aux danseurs, il retourne s’asseoir…
Victoire de l’esprit sur les possibilités mécaniques du corps…
( dessin préparatoire au portrait - 1972)

Nathalie de Barnay
« Je ne laisserai rien derrière moi, je me suis entièrement dépensée »
( dessin - 1970)

Henry de Montherlant - 1957 lettre à Mac Avoy
« Je songeais aussi que vous étiez le seul à représenter la créature humaine dans son aspect physique et dans tout le pathétique qui émane de ce physique… votre composition de la sœur Angélique de Saint Jean est magnifique par l’émotion qui s’en dégage, et je vous dis aussi très sérieusement que moi qui n’ai pas une envie extrême de vivre longtemps, par le temps qui court, je voudrais vivre assez longtemps pour voir ce que vous ferez de « La ville dont le Prince est un enfant » - 22 mars 1957
( dessin préparatoire au portrait - 1950)

Salvador Dali – (Mac Avoy entretiens avec Salvador Dali)
« Au cours de mes séances de pose avec Dali, j’ai réalisé que son secret profond était la mort de son frère jumeau, alors qu’ils étaient enfants… Salvador me dit un jour : « Depuis lors, je ne sais si je suis le mort ou le vivant »
( dessin préparatoire au portrait - 1974)

Louise de Vilmorin - ( Mac Avoy « Le plus clair de mon temps » Mémoires - 1988 )
« Louise de Vilmorin avait un grand destin, un grand destin de poète inscrit dans les astres. Son angoisse, son « Au secours », elle n’a pas su, elle n’a pas peut-être pas voulu par pudeur en laisser le cri, étouffé durant sa vie trop brillante par le bruit de sa réputation mondaine…
( dessin préparatoire au portrait - 1970)

Jean Cocteau – 1955 – Lettre à Mac Avoy
« Tu as bien posé ton piège, et tu m’as pris dedans…
D’habitude, on cherche à peindre l’autre, le personnage qui joue mon rôle et que j’évite comme la peste… Ton portrait, lui n’est pas flatteur, mais nous ne sommes ni l’un ni l’autre, des chanteurs de charme, ton portrait est un cri douloureux » - novembre 1955
( dessin préparatoire au portrait - 1955)

Pablo Picasso - Mot de Jean Cocteau à Mac Avoy
« Picasso est le point le plus sensible de l’univers . A toi de l’adoucir avec ton charme » . Jean
( dessin préparatoire au portrait - 1955)

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